3 questions à la LICRA REIMS
Rencontre avec Claude Secroun, vice-président de l'association.
La LICRA Reims a vu le jour en 1992. Association de bénévoles au service de toutes les victimes d’actes de discrimination, universaliste et résolument engagée dans la prévention, elle œuvre pour la citoyenneté, et la prévention dans les établissements scolaires, les Maisons de Quartiers, et au sein de la cité. Depuis plusieurs années, la LICRA Reims organise des formations à la prévention de la radicalisation à destination des intervenants de la LICRA.
On connaît le travail de la LICRA dans le champs de l'anti-racisme et de la lutte contre l'antisémitisme, qu'est-ce qui vous pousse aujourd'hui à mener des projets autour de la prévention de la radicalisation ?
La lutte contre le racisme et l'antisémitisme nous a conduit à intervenir en milieux scolaire, à titre préventif. Nous constatons, depuis plusieurs années, une montée de la violence accompagnée de rejets de l'autre et de délires complotistes. A cela s'ajoute une hyper-sensibilité de certains jeunes aux événements du Moyen-Orient. A partir de ces constats, nous avons décidé de donner deux nouvelles orientations à notre travail : la laïcité et la radicalisation.
Pourquoi choisir le théâtre et plus encore l'humour pour aborder cette question ?
Alors que, pour le premier thème, il nous a semblé suffisant de tourner une vidéo (C'est quoi la laïcité ?), les choses apparaissaient bien plus complexes pour le second. Il s'agissait de faire passer des messages sans risquer de stigmatiser une partie des élèves. C'est pourquoi nous avons opté pour l'humour qui permet de faire comprendre de manière indirecte des notions lourdes de sens. Et le hasard nous a fait rencontrer Esta Webster qui propose aux établissements scolaires, depuis plusieurs années, des sketches humoristiques sur des questions comme l'homophobie ou le racisme. Nous nous sommes donc vite mis d'accord pour travailler ensemble.
Une phrase d’un ou d’une bénéficiaire qui vous a marqué ?
Une enseignante présente à l'avant-première : "merci pour les membres de la LICRA et pour les moment enrichissants que nous avons passés dans les échanges qui ont suivi le spectacle".
Pour en savoir plus sur ce projet soutenu par le Fonds du 11 janvier, lisez cette présentation détaillée.